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12.2.2025

La crypto expliquée par Alexandre Lourimi : entre usages, fiscalité et alertes

Alors que la crypto occupe une place grandissante dans le débat public, certains en maîtrisent déjà les rouages depuis des années. Parmi eux : Alexandre Lourimi, avocat fiscaliste et cofondateur du cabinet ORWL. Dans cet épisode du Cheat Code, il éclaire les usages, les enjeux et les risques de ce secteur.

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Crypto : entre opportunités et pièges, l’analyse d’Alexandre Lourimi

Avocat fiscaliste depuis sept ans et cofondateur du cabinet ORWL, Alexandre Lourimi fait partie des rares juristes en France à s’être spécialisé très tôt dans le secteur des cryptomonnaies. Un choix assumé, nourri par son intérêt pour :

« Une unité de compte purement numérique qui peut s’échanger librement ».

Son cabinet accompagne aujourd’hui des projets innovants du Web3 ainsi que des particuliers perdus face à un cadre fiscal en mouvement.

Comprendre la crypto, c’est commencer par le bitcoin

Pour Alexandre Lourimi, impossible d’appréhender la crypto sans passer par la première d’entre elles : le bitcoin.

Il insiste :

« Beaucoup de gens ont des aprioris. Mais si on veut comprendre la crypto, il faut d’abord regarder le bitcoin.»

Selon lui, les motivations d’achat sont très diverses :

  • Valeur refuge face aux risques perçus dans le système financier traditionnel,
  • Outil spéculatif,
  • Instrument de diversification patrimoniale,
  • Ou simple moyen de paiement, qui est sa vocation première.
« Il n’y a pas une bonne raison d’acheter du bitcoin, il y en a mille, toutes personnelles », résume-t-il.

Pourquoi consulter un avocat crypto?

Le cabinet ORWL intervient principalement quand les utilisateurs ne savent pas comment qualifier leurs revenus ou transactions :

  • Comment déclarer des revenus reçus en crypto,
  • Quel sera l’impact fiscal,
  • Comment réagir en cas de contrôle.

La plupart recherchent un accompagnement concret pour éviter les erreurs, particulièrement au moment où les montants en jeu deviennent significatifs. Alexandre Lourimi rappelle d’ailleurs un changement majeur à venir : le dispositif européen DAC8, qui, à partir de 2027, obligera les plateformes crypto à transmettre spontanément au fisc les historiques de transactions des utilisateurs. Une révolution pour un secteur longtemps perçu comme difficile à comprendre.

Du côté des entreprises : tokens, levées de fonds et fiscalité

Le cœur de sa clientèle : les projets crypto.

Il les accompagne sur des sujets complexes, impôt sur les sociétés, TVA, taxes diverses, dans un environnement où la crypto peut servir à tout.

« La crypto est un actif qui permet de régler tous les flux imaginables», explique-t-il.

Par exemple :

  • Lever des fonds via des tokens,
  • Rémunérer les salariés en tokens, à la manière des BSPCE,
  • Organiser des mécanismes de gouvernance ou de financement entièrement numériques.

Le rôle de son cabinet ?

Concilier la créativité technique des projets et les exigences du reporting fiscal et juridique, souvent lourdes et encore en construction.

La position de l’État : prudente, mais pas immobile

À l’échelle nationale, la crypto reste un sujet secondaire. Mais Alexandre Lourimi estime que la France avance plutôt bien :

« Politiquement, ce qui est fait n’est pas mal. Mais il faut que l’administration fiscale approfondisse pour élaborer des règles plus claires. »

Il rappelle aussi un fait marquant : le bitcoin a été multiplié par cinq en deux ans, un signe de l’importance croissante du phénomène.

Une blockchain d’État ? Pas forcément utile

Sur l’idée d’une blockchain souveraine, l’avocat est catégorique : une infrastructure détenue par l’État n’aurait que peu d’intérêt. En revanche, des usages publics sur des blockchains ouvertes et accessibles à tous, oui. Par exemple pour des registres publics, certificats ou des preuves numériques.

Comment éviter les arnaques ? Les conseils d’un spécialiste

Le secteur attire de nombreuses fraudes. Pour Alexandre Lourimi, les premiers réflexes sont simples :

  • Des rendements trop élevés = arnaque,
  • Un démarchage téléphonique = arnaque,
  • Toujours croiser les sources,
  • Consulter les listes officielles des plateformes non recommandées ou autorisées.

Il insiste :

« Il y a beaucoup de bonnes sources, mais aussi énormément de pièges. »

Et pour certains produits totalement spéculatifs, comme des jetons lancés autour de personnalités politiques, il tranche :

« Aucun intérêt, sauf spéculatif. »
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